Septembre Turquoise vise à sensibiliser le grand public aux cancers gynécologiques, à promouvoir le dépistage et à encourager la prévention. En 2024, plus de 17 000 nouveaux cas ont été diagnostiqués (hors cancers du sein), rappelant l’importance de la prévention, du dépistage et de la recherche médicale.
Qu’appelle-t-on cancer gynécologique ?
Les cancers gynécologiques regroupent les cancers suivants :
- Cancer de l’endomètre (le plus fréquent avec plus de 8 000 cas par an)
- Cancer du col de l’utérus (plus de 3 000 cas par an)
- Cancer des ovaires (plus de 5 000 cas par an)
- Cancer de la vulve
- Cancer du vagin
À noter que le cancer du sein n’entre pas dans la campagne « Septembre Turquoise », puisqu’il fait l’objet d’une sensibilisation spécifique en Octobre Rose.
Les principaux facteurs de risque des cancers de la femme
Le HPV (Papillomavirus)
Le papillomavirus est transmis majoritairement par voie sexuelle, il joue un rôle majeur dans l’apparition du cancer du col de l’utérus. Le papillomavirus concerne aussi les garçons.
L’âge
La fréquence de ces cancers augmente après la ménopause, à l’âge de 50 ans.
Les antécédents familiaux et génétiques
Le syndrome de Lynch est une affection héréditaire qui accroit le risque de développer un cancer colorectal, de l’endomètre, de l’ovaire, de l’estomac, ou encore du pancréas. La mutation des gènes BRCA est aussi connue comme un facteur prédisposant aux cancers du sein et de l’ovaire.
Le mode de vie
Le tabac, une alimentation déséquilibrée (obésité) ou la sédentarité peuvent accroître les risques de contracter un cancer.
Cancers gynécologiques : les symptômes à surveiller
Les cancers gynécologiques évoluent souvent silencieusement. Toutefois, certains signes doivent alerter :
- Saignements vaginaux anormaux
- Douleurs pendant les rapports sexuels
- Pertes vaginales inhabituelles
- Douleurs abdominales ou lombaires persistantes
- Troubles urinaires ou digestifs
- Fatigue inhabituelle
- Apparition d’une masse
En présence de tels symptômes, il est indispensable de consulter un professionnel de santé. Un suivi gynécologique régulier reste la meilleure arme pour détecter rapidement toute anomalie.
Le dépistage et la prévention du cancer du col de l’utérus
La vaccination contre le papillomavirus et le dépistage précoce sont essentiels pour réduire l’incidence des cancers gynécologiques.
- Cancer du col de l’utérus : il peut être évité grâce au vaccin contre le papillomavirus, recommandé dès l’adolescence pour les filles comme pour les garçons.
- Dépistage par frottis et test HPV :
- De 25 à 29 ans : deux frottis à un an d’intervalle, puis un examen tous les trois ans si les résultats sont normaux.
- De 30 à 65 ans : test HPV recommandé tous les cinq ans après un premier dépistage cytologique normal.
Ces examens permettent de détecter des lésions précancéreuses et de les traiter avant qu’elles n’évoluent.
Septembre Turquoise : un mois pour agir contre les cancers de la femme
La campagne Septembre Turquoise est l’occasion de rappeler l’importance de la recherche médicale et de la prévention. Les avancées scientifiques permettent aujourd’hui d’améliorer le dépistage, les traitements et la qualité de vie des patientes.
Se mobiliser, c’est aussi :
- Soutenir les actions de prévention et d’information
- Encourager la vaccination HPV contre le papillomavirus
- Participer au financement de la recherche contre les cancers gynécologiques
Sources :
- Institut Curie
- Institut national du cancer
- Haute Autorité de Santé (HAS)